DÉFINITION
Le TJQ est l’Art Martial le plus répandu dans le monde, alors que le nom ainsi que l’essence de la pratique restent souvent… mal définis.
Tai [太]: de Taiji Quan l’idéogramme exprime l’essence de la pratique : la notion de voie de progression vers la plus grande maturité de « l’homme accompli ».
Ji [極]: La représentation graphique du Taiji est évocatrice : elle parle de mouvement, de cycle, d’alternance, d’équilibre : de vie en somme !
Quán [拳]: Le troisième terme est traduit par « boxe » – le sinogramme désigne une main enroulée, comme un poing :
Le poing enroulé maintient réuni le faisceau des champs explorés par le Taijiquan, qu’ils soient martiaux, vitaux, thérapeutiques, sportifs.
L’Art Martial Interne comme une discipline où l’on met toutes ses ressources en jeu pour évoluer vers la restauration de notre énergie originelle. Le « projet martial » est indissociable des autres aspects de la pratique.
le TJQ propose, à travers l’exploration du champ martial, une voie de développement et de compréhension de l’humain dans ses relations vitales avec le monde.
C’est assez paradoxal, pour notre esprit occidental de relier « Art Martial » et « développement humain » ; le Taijiquan, quand il n’oublie pas ses racines, est une des disciplines qui s’en approche le plus.
Ce que nous appelons LA FORME, c’est un enchaînement de mouvements fluides, La Forme est le langage du TJQ. Chaque école suit une Forme particulière bien que la plupart aient des origines communes.
La vie se manifeste dans le corps par le mouvement – le mouvement est vraiment la marque et la source de l’énergie vitale.
– la mise en mouvement de l’énergie vitale nourrit les racines de l’être.
Au début, le corps bouge de manière désordonnée et rigide ; l’esprit est dispersé, incertain. Le premier travail est de discipliner les deux, en retrouvant, à l’intérieur du corps, les lignes naturelles du geste.
Tous les niveaux internes vont participer à retrouver cette unité :
Les spirales en déployant les circuits entre pieds et mains, à travers jambes et bras
Le centre en rappelant la conscience de la périphérie et de l’espace.
L’axe en retraçant la polarité entre pesanteur et aspiration. Le souffle reliant l’ensemble, l’intérieur et l’extérieur.
Ce chemin vers l’unité débute par une revue de détail : les bras, puis les jambes, les hanches, l’axe vertébral
Cette notion d’UNITE, pour le corps humain, renvoie à celle de CIRCUIT et de CIRCULATION.
La représentation des « méridiens » d’acupuncture sont probablement ce qui traduit le mieux la sensation de circulation qui accompagne la pratique interne du Taiji Quan.
Après une période de pratique, l’énergie du corps est renforcée. Le corps se remplit de force au fur et à mesure. La force interne est ainsi créée :
– Pour le corps : détendu, immobile et vertical, dirigé vers le haut comme une tour qui se dirige vers le ciel et comme le pin dans la montagne.
– Pour l’esprit : une concentration profonde.